valentia
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valentia

Un forum pour les amoureux !!!! (ou meme ceux qui ne le sont pas lol)
 
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Mélanie
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MessageSujet: Mes nouvelles   Mes nouvelles EmptyDim 2 Avr - 17:34

L’amour, un art bien mystérieux.


Je flânais à travers les pièces du musée, regardant attentivement tous les tableaux dans les moindres détails. Je ne faisais pas attention où j’allais, qui se trouvais autour de moi près des tableaux. Les œuvres exposées étaient magnifiques, je n’en avais jamais vu de pareilles, j’étais comme hypnotisée par tout ce qui m’entourait. J’avais toujours aimé l’art, que ce soit la peinture, la sculpture ou tout ce qui se rapprochait à cela. Soudain, un tableau retint mon attention, je m’en approchai et quand j’arrivai tout près, je fus déçue, car un homme venait de me passer devant et s’était mis devant le tableau. Etant trop petite je ne pouvais pas voir le tableau, alors j’attendis patiemment derrière l’intrus, qu’il daigne enfin bouger. Il ne mit pas très longtemps à quitter son poste, mais, il recula et me bouscula violemment. Comme je revenais de l’université, je tenais des livres et des cahiers dans mes bras, mais après la secousse ils étaient éparpillés un peu partout sur le sol. Très poli, il s’excusa et commença à les ramasser.
_ Je suis vraiment désolé, dit-il. Je ne sais pas ce que j’ai en ce moment, je deviens très maladroit.
Je ne bougeai pas. De dos, ce jeune homme paraissait normal mais à présent qu’il était face à moi, à me regarder droit dans les yeux, j’étais comme éblouie par sa beauté. Il avait environ vingt-deux ans, comme moi, à moins qu’il ne soit un peu plus âgé... Ses cheveux noirs étaient coupés court et ils embellissaient ses charmants yeux d’un vert profond. Il me plût dès son premier regard à la fois tendre et un peu mystérieux et, d’après la petite étincelle qui était apparue dans ses yeux lorsqu’il les posa sur moi, je devinai qu’il n’était pas non plus insensible à mon charme.
Une fois qu’il eût terminé de ramasser mes livres il se releva et me les rendit. Je le remerciai poliment quand il me demanda :
« _ Vous aimez la peinture ? Moi, j’adore ça, à chaque fois qu’une exposition ouvre ses portes je me précipite.
_ Moi aussi j’aime beaucoup ça, mais à cause de mes cours je n’ai pas toujours la possibilité de me rendre à toutes les expositions.
_ Je suis encore vraiment navré mais je dois y aller, si vous voulez nous pourrions nous revoir bientôt afin de mieux nous connaître.
_ Nous revoir, oui…oui, bien sûr, c’est d’accord, parvins-je à bafouiller.
_ Non, non, ce n’est pas de votre faute. Alors, rendez-vous vendredi soir devant ce musée vers 19h, si vous êtes libre bien sûr.
_ Je suis tout à fait libre alors à vendredi soir, à bientôt…» Répondis-je en m’éloignant.
Je rentrai chez moi en imaginant le vendredi qui allait suivre. J’étais très heureuse qu’il m’ait invité à dîner, j’avais même complètement oublié le tableau que je voulais voir à tout prix. Il fallait vite que j’appelle ma meilleure amie pour tout lui raconter.
Une fois rentrée à l’appartement, je me précipitai vers le téléphone, trop heureuse de pouvoir raconter mon histoire à Maria. Je composai son numéro et elle ne mit pas trop de temps à répondre. Elle ne fut pas surprise d’entendre ma voix, vu que nous avions l’habitude de s’appeler au moins trois fois par jour, même les jours de cours. Elle n’eut même pas le temps de dire « allô! » qu’elle était déjà prise sous le flot de mes paroles :
« _Allô Maria, c’est moi. Tu ne devineras jamais ce qui vient de m’arriver, j’étais à l’exposition de la place St Julien quand un homme m’a bousculée, mais pas n’importe quel homme : Le plus beau mec de la planète, je te jure. Grand, brun, les yeux verts, la voix charmeuse, il est trop trop beau ! En plus j’ai rendez-vous avec lui vendredi soir ! Tu ne peux pas savoir à quel point je suis contente !!!
_Wahou ! C’est super ! Comment il s’appelle ?
_Euh, en fait, je crois que j’ai oublié de le lui demander.
_Et, il connaît le tien ?
_Non…
_Ah bravo, tu as rendez-vous avec un homme que tu connais à peine, dont tu ne connais même pas le nom, qui ne connaît pas le tien et tu es contente !
_Et bien oui figure-toi. »
Très déçue de sa réaction je lui raccrochai au nez. Quelle rabat-joie, celle là… C’était pourtant la première fois que nous nous disputions ainsi, pour des bêtises, des choses sans importance. J’espérais au moins qu’elle allait s’excuser. Elle m’avait coupé dans mon élan de bonheur. Cela faisait longtemps que je n’avais pas été aussi heureuse. Depuis ma séparation avec Simon, c’était tout juste si je ne me mettais pas à pleurer dès que je voyais un couple main dans la main ou en train de s’embrasser. De toute façon, je comptais bien me rendre à ce rendez-vous, et ce ne serait pas Maria qui m’en empêcherait, ça c’était sûr.
Le reste de la semaine passa vraiment lentement, je pensais tout le temps à lui et j’avais énormément de mal à me concentrer sur mes cours. Heureusement, le vendredi arriva enfin. J’avais fait la paix avec Maria et lui avais promis d’être très prudente.
Le soir, afin de me préparer, je séchai ma dernière heure de cours et rentrai à l’appartement. J’étais complètement surexcitée. Je pris une douche, me séchai les cheveux et les laissai retomber sur mes épaules. Je maquillais mes yeux, pas quelque chose de trop voyant, mais plutôt simple et agréable. Je me brossai les dents et j’étais fin prête à partir. Je regardai l’heure, il était déjà 18h50, j’allais être en retard si je ne partais pas à l’instant. Je sautai donc dans ma voiture et me rendit devant la salle des expositions.
Il était déjà là, debout, regardant autour de lui, de peur de me pas me voir arriver. Je l’aperçus jeter un coup d’œil inquiet à sa montre. Il avait l’air nerveux, sans doute avait-il peur que je ne vienne pas. Comment n’aurais-je pas pu venir, avoir rendez-vous avec cet homme m’avait enchantée, pourquoi en doutait-il autant ? Qu’est-ce qu’il est beau ! me dis-je avant de descendre de la voiture et d’aller à sa rencontre. J’avais très envie de le connaître mieux, mais au fur et à mesure que je m’approchai de lui, je repensais à ce que m’avait dit Maria. Il pouvait être dangereux, un psychopathe, un violeur, ou pire encore, un meurtrier ! Pour être sûre de ne pas me faire surprendre par un homme de ce genre, je me promis de faire attention à rester en sa présence dans des lieux publics, où il y aurait du monde en permanence. Génial, maintenant, c’était moi qui avais la trouille, non mais vraiment…
J’étais tellement effrayée que je faillis faire demi-tour, mais je n’eus pas le temps de me retourner, il m’avait aperçue et s’approchait de moi. Je vint à sa rencontre et il me salua.
« _Bonjour chère demoiselle, comment allez-vous ? dit-il d’une voix charmeuse, j’en fut toute troublée. Il me baisa la main.
_Très bien, merci. Et vous ?
_Très bien aussi. Mais, il me semble que la dernière fois que nous nous sommes vus, j’ai oublié de me présenter.
_Oui, vous avez raison.
_Voilà, je m’appelle Johan.
_Enchantée de faire votre connaissance, je suis Léna. »
Il voulait faire le gentleman, pourquoi ne pas me prendre à son petit jeu ?
« _Je suis très heureux que vous soyez venue, j’avais très peur que vous me posiez un lapin, après tout, nous nous étions simplement croisés et que nous ne connaissions même pas nos propres prénoms.
_C’est vrai, j’ai hésité à venir mais comment aurais-je pu ne pas venir… Lui répondis-je d’un air flatteur. J’avais très envie de vous connaître mieux.
_Il en était de même pour moi. J’ai réservé une table pour deux à un restaurant de l’autre côté de la ville, mais, nous pourrions tout d’abord aller admirer le coucher du soleil depuis le parc, si vous êtes d’accord bien sûr, proposa-t-il un peu maladroitement.
_Oui, bien sûr, mais le soleil ne se couchera pas avant plusieurs heures et le restaurant ne nous attendra pas jusque là…
_Ce n’est pas grave, nous irons dîner chez moi.
_Je suis d’accord pour aller voir le coucher du soleil, mais je pense qu’il est encore un peu tôt pour aller dîner chez vous. On se connaît à peine.
_Tout cela dépendra du moment que nous passerons ensemble. Peut-être changerez-vous d’avis, d’ici là…
_Peut-être, en effet… »
Je trouvais ce jeune homme particulièrement charmant et j’admirais beaucoup son côté « homme mystère », c’était encore plus craquant ! J’avais très envie de me prendre à son jeu de la séduction, juste pour voir… Je trouvais ça plutôt marrant, et si nous restions dans des lieux publics, avec du monde aux alentours, il ne me ferai rien, il n’oserait pas. Mais je ne doutais pas de lui…
Il me présenta son bras, auquel je m’accrochai et nous partîmes ensemble vers le parc. Ca me faisait une impression bizarre de me retrouver ainsi avec Johan, nous nous connaissions à peine et nous allions ensemble voir un coucher de soleil. Si je n’avais pas été là, en cet instant même, j’aurais cru vivre un conte de fée, c’était vraiment magique, comme dans un rêve, ou un roman d’amour, où l’imaginaire prend le dessus sur tout le reste. J’étais comme sur un petit nuage, et ma peur s’était envolée. Nous marchâmes en silence jusqu’au jardin. Là, il prit la parole.
« _Nous voici arrivés ma belle princesse, plaisanta-t-il.
_Je n’étais jamais venue ici auparavant ! C’est magnifique. » M’exclamai-je, complètement abasourdie.
En effet, le jardin était resplendissant. Un petit chemin serpentait tout autour d’une pelouse d’un vert parfait, parfaitement tondue. Il y avait des fleurs un peu partout : des jonquilles, des roses, des myosotis. De grands arbres faisaient de l’ombre sur l’herbe, où des couples d’amoureux s’enlaçaient. Un peu comme nous dans quelques temps pensais-je… Johan m’entraîna un peu plus loin, en fait, tout à fait au fond du parc, sûrement un endroit secret où personne ne venait souvent. C’était encore plus adorable que tout le reste du parc, il s’agissait d’une petite clairière entourée de gros chênes touffus, au centre duquel trônait un balancelle. Ici, il y avait encore plus de fleurs, les plus délicates que je n’avais jamais vues, la clairière semblait en être remplie. La balancelle était orientée vers l’ouest, exactement où se couchait le soleil. C’était le plus beau jardin que j’avais jamais vu.
« _Je suis l’architecte de ce jardin, c’est en fait mon métier. Je dessine les plus beaux parcs de la ville, déclara-t-il sans vantardises.
_ Wahou ! Ca doit être vraiment très intéressant ! C’est pour ça que vous aimez tant l’art !
_Oui, en effet. Je trouve l’inspiration partout. Dans la peinture, la sculpture, la musique, la danse…
_Je suis vraiment très impressionnée, je suis une simple étudiante. Vous, vous êtes un artiste.
_Qu’étudiez-vous ?
_L’histoire de l’art. C’est tellement passionnant ! Je suis en train d’écrire une thèse sur Van Gogh, je l’ai presque terminée.
_Oui, vous avez raison, j’ai aussi étudié dans cette branche. Van Gogh est en effet un artiste hors pair, dommage qu’il soit mort d’une façon aussi horrible. »
Tout en discutant d’autres artistes, nous étions allés nous asseoir sur la balancelle. Nous continuâmes à discuter pendant très longtemps. Lorsque je regardai l’heure, il était plus de 23h 30, nous étions là depuis plusieurs heures, le soleil s’était couché et seul l’éclat de la lune éclairait nos deux visages comblés de bonheur et de passion. J’étais en train de tomber amoureuse, je le sentais. Je m’arrêtai un instant sur la beauté de son visage, autour duquel quelques lucioles tourbillonnaient en petits éclairs furtifs. J’aurais aimé avoir un appareil photo pour pouvoir immortalisé cet instant si intense, si beau. Nos deux visages se rapprochèrent l’un de l’autre et nos lèvres se joignirent en un tendre baiser. Un instant plus tard, notre baiser enfin terminé, je pris la parole.
« _Il est vraiment très tard et je commence à avoir faim, dis-je sur un ton désinvolte, encore toute troublée par notre baiser.
_Moi aussi, avoua-t-il. Nous pourrions peut-être aller dîner chez moi, continua-t-il sur le même ton, sans vouloir m’influencer. »
Je n’étais vraiment pas du tout du genre à aller chez un garçon que je venais de rencontrer dès le premier soir, mais, je ne sais pour quelle raison, j’acceptai son offre. Peut-être n’aurais-je pas du, mais je sentais qu’il ne me ferai aucun mal, j’avais une totale confiance en lui. Je me sentais complètement sereine.
Nous partîmes à pied chez lui. Il n’habitait pas très loin, les rues étaient désertes. Pendant le chemin, il me prit par la main et nous marchâmes ainsi, main dans la main, jusque chez lui, comme un vrai petit couple, j’avais l’impression de flotter.
Il logeait dans un petit appartement très chic, mais très simple. On ne devinait en aucun cas qu’il était un grand architecte de jardin. La cuisine, la salle à manger et le salon étaient dans la même pièce, la cuisine séparée du reste de la pièce par un bar entouré de tabourets. Au fond, il y avait trois portes : sûrement la chambre, la salle de bain et les toilettes pensais-je. Pendant qu’il cuisinait, je m’installai sur le canapé. Je le regardais avec une certaine envie de le rejoindre derrière son comptoir.
Après le dîner, il m’invita à m’asseoir à ses côtés sur le canapé, c’est là qu’il recommença à m’embrasser. Aucun garçon ne m’avait jamais embrassé ainsi, aussi langoureusement, avec tant de douceur et de fougue mêlées. Je ressentis dans sa façon de m’embrasser qu’il voulait aller plus loin. Il me fit basculer sur le dos tout en commençant à repousser mon chemisier de sa main libre…
« _Léna ! Léna !…
_Hein, oui, quoi ?…
Je viens de me réveiller, affalée sur mon pupitre, mon professeur d’histoire de l’art me secouant par l’épaule.
« _Tu faisais peut-être un cauchemar ? Tu gémissais dans ton sommeil, tu es sûre que ça va ? Tu veux peut-être un oreiller ? » Demanda-t-il sur un ton ironique assez déplaisant.
Je n’ai pas du tout le cœur à répondre à ses questions. Tout ceci n’était qu’un rêve, ça avait pourtant l’air si réel, j’avais vraiment senti la caresse de ses lèvres sur les miennes, de ses mains sur ma peau… Johan s’est envolé, il n’est plus qu’un souvenir…
Après mon dernier cours de la journée, je me rends à l’exposition dont nous a parlé notre professeur d’art plastique. Elle nous a dit qu’elle est très intéressante et qu’on étudiera une oeuvre exposée là-bas, il ne me semble donc pas superflu d’aller y faire un tour. Après avoir fait le tour du musée, je trouve enfin le tableau qui m’intéresse. En m’approchant, quelqu’un me bouscule, mes cahiers s’étalent par terre en un retentissement hallucinant…
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Mélanie
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles EmptyDim 2 Avr - 17:35

Un éternel amour.


J’ai souvent la nostalgie, la nostalgie du temps qui passe, du temps qui s’écoule, qu’on ne peut contrôler, qui nous échappe. On voudrait parfois tout contrôler, tout savoir à l’avance mais sans altérer les mystères de la vie. Tout contrôler, mais sans le savoir. Avoir une vie parfaite, une situation parfaite, connaître l’amour, vivre l’amour. Avoir une vie parfaite... C’est le rêve de tous, nous voudrions tous être heureux. Le bonheur, ah, quel mot magnifique, le bonheur, l’amour, tout cela est si beau, mais ils ont parfois certaines conséquences telles que le malheur, la tristesse. On parle de l’amour comme d’un immense bonheur inaltérable, indestructible. On croit que rien ne peut nous atteindre lorsque l’on aime, que le malheur des autres n’est pas grand-chose, mais un jour, on se rend compte qu’on s’est trompé du tout au tout, qu’il est impossible de vivre heureux du début jusqu’à la fin de sa vie. Je croyais moi aussi que l’amour était invincible, que jamais plus je ne pourrais connaître la peine, la tristesse. Je croyais que je pouvais tout combattre, que je ne perdrais plus aucun combat, que tout était simple, facile, que la vie était une succession de joie, que l’amour rendait tout beau, tout tranquille. Je pensais que ma vie serait toujours ainsi, belle, romantique, remplie d’amour. Un très bel amour, simple, enivrant, pur et cristallin. Mais peu de gens connaissent un amour tel que celui-ci. Ils y croient. Ils y croient dur comme fer. N’importe quelle personne peut se vanter d’avoir été amoureux. Mais en réalité, personne n’a connu l’amour parfait, le plus bel amour ; ou seulement très peu. Moi, j’ai vécu cet amour…

Tout a commencé un très beau soir d’automne. Je me promenais dans un parc, je rentrais de mon travail. J’avais beaucoup travaillé ce jour-là, j’étais très contente de ce que j’avais accompli et je rentrais chez moi le coeur léger, fière de ma journée. Après de longs mois d’un travail acharné, j’étais enfin arrivée au bout de mon objectif. Malgré l’hiver approchant, il faisait encore bon, et j’aimais assez cette atmosphère. Ni la chaleur étouffante de l’été, ni le froid glacial de l’hiver ne venait me troubler, et le paysage était magnifique. Les feuilles des arbres avaient pris des teintes rouges, jaunes, orangées, elles commençaient à tomber et recouvraient mon chemin de leurs couleurs enchanteresses. Je m’étais arrêtée un instant pour respirer, et j’avais enfin décidé de m’asseoir un instant sur un banc. Je pouvais enfin me reposer, prendre des vacances. J’étais restée assise ainsi plusieurs heures, perdue dans mes pensées, heureuse pour une babiole, affichant un sourire pour une bêtise.
Durant mes congés, je venais souvent m’asseoir à ce même endroit, à vrai dire, j’y venais tous les jours. Chaque jour, je revenais m’installer sur ce même banc, dans ce même parc, sous ce même arbre, pensant sans cesse à la même chose : l’amour. J’idéalisais l’amour. Songeant chaque jour à un amour différent, à un homme différent, une situation différente. Chaque fois, cet amour était plus fort, plus beau, plus intense. Mais un jour, quelque chose troubla mon train-train quotidien, interceptant la litanie de mon cerveau et de mon coeur. Quelqu’un était venu s’asseoir à mes côtés.
Le premier jour, je le vécu très mal, je fus complètement désemparée, et le cours de mes pensées en fut fortement affecté. Pourtant, le lendemain, je revins, et l’inconnu aussi. Je n’osais pas le regarder, je ne savais pas pourquoi, mais il avait quelque chose d’étrange, de particulier qui me procurait une sensation très, je ne sais pas, très spéciale. Chaque jour, je revenais, il revenait, et nous restions assis ainsi, côte à côte, mais sans jamais ouvrir la bouche, sans jamais se dire ni bonjour, ni au revoir, ni quoi que ce fut d’autre. Peu à peu, je m’habituais à sa présence, je commençais à m’en accoutumer, et quand il était un peu en retard, j’avais peur. J’avais peur qu’il ne revienne plus jamais, que je ne le revois plus jamais. Puis je repris mes vieilles habitudes, j’idéalisais à nouveau l’amour, et je ne savais pourquoi, je savais qu’il savait ce à quoi je pensais, mais cela ne me gênait pas. Je me surpris à aimer sa présence, elle me rassurait et me bouleversait tout à la fois, mais jamais encore je ne l’avais regardé. Je ne connaissais ni la couleur de ses cheveux, ni celle de ses yeux, ni même la forme de son visage. Je passais des heures en sa compagnie, et pourtant, je ne le connaissais absolument pas. Ca me plaisait, je ne saurais dire pourquoi, mais j’aimais ces mystères. Quand j’étais à ses côtés, je pensais souvent à lui, je l’imaginais, je le mettait dans mes histoires, je lui donnait un visage, je lui inventait une vie, un passé... Je pense qu’il me plaisait, mais je ne le connaissais pas. Je ne savais rien de lui…
Mais un jour, un tout nouveau jour, trois semaines après notre première “rencontre”, il se passa une chose extraordinaire. Prise d’une sorte d’envie, de désir, d’une soif que je ne pus contrôler, de je ne sais trop quoi, je fermai les yeux et tournai mon visage vers lui. A travers mes paupières closes, je le sentis s’approcher. Il se rapprochait de plus en plus, je sentais son souffle sur mon visage, et enfin, je sentis ses lèvres sur les miennes. Je ne reculais pas, au contraire, ce contact me procura un énorme frisson, une sensation de chaleur partant de mes lèvres et envahissant tout mon corps. Comme sous un état d’hypnose, j’ouvris les lèvres, il fit de même, et nos langues se rencontrèrent enfin. Notre premier contact physique prit la forme de ce baiser, je ne voulais pas qu’il s’arrête, je le prolongeais tant que je pus tellement il m’était agréable. Tout mon corps participait à ce baiser, j’étais envahie par un sentiment de bonheur, d’épanouissement. Oui, c’était cela, j’étais épanouie face à lui. J’aurai voulu qu’il s’éternise, qu’il dure pour toujours, qu’il n’eut jamais de fin, mais il en eut une. Les lèvres de mon mystérieux inconnu lâchèrent enfin les miennes, et ce fut le désarroi, je ne savais plus que faire, je gardai les yeux fermés, attendant, dans l’espoir qu’il recommence. Il s’approcha à nouveau et me déposa un doux baiser sur le front. Puis, il passa un doigt sur une de mes paupières toujours fermées, comme une demande. Il voulait que j’ouvre les yeux, que je le regarde. Docilement, j’obéis, et mes pupilles recouvrèrent le contact de la lumière. La première chose que je vis, ce fut son sourire, un délicieux sourire, cerné par des lèvres parfaites. Je relevais légèrement la tête et je pus enfin voir ses yeux. Il avait de magnifiques yeux verts. Un vert pur, profond, où je me serais volontiers perdue, noyée. Puis j’eus enfin la possibilité de voir son visage en entier. Il respirait la confiance, la joie, l’envie; tout simplement l’amour. J’étais amoureuse, je n’arrivais pas à y croire. Moi, qui voyais en l’amour quelque chose d’inaccessible, d’impossible, j’étais amoureuse! Je lui caressai la joue d’une main timide, il ferma les yeux et s’abandonna à ma main. Son sourire s’évanouit, et je sus aussi une chose. Lui aussi m’aimait. Depuis le début, depuis le premier jour, nous le savions tous les deux, sans s’être jamais vus, sans jamais avoir parlé, nous nous aimions. Il ouvrit enfin les yeux, et nous nous regardâmes, conquis, comblés. Nous échangeâmes un long regard, doux et expressif à la fois, puis nous échangeâmes à nouveau un long baiser. Un long baiser, encore plus intense que le précédent, et une fois que nous eûmes terminé, je m’enfuis, sans me presser. Je me levai et partit, sans ajouter un mot, sans dévoiler mes sentiments, je partit, mais il savait, tout aussi bien que moi, que je reviendrais, que notre rituel n’avait pas cessé, qu’il avait simplement un peu changé...
Nous nous revîmes chaque jour de la semaine, puis la semaine suivante, toujours sur ce même banc, dans ce même parc et sous ce même arbre. Nous échangions des baisers, des regards, mais jamais nous ne parlions, jamais. Malgré l’hiver qui était arrivé, nous nous retrouvions tout de même là, et un jour, nous nous levâmes ensemble, nous tenant par la main, et nous marchâmes côte à côte. C’était la première fois que nous partions ensemble, c’était une chose un peu étrange, mais j’étais heureuse. Aucun de nous ne brisait le silence, mais sans l’aide des mots, chacun de nous comprenait les désirs de l’autre. Notre amour était si fort, si beau, si intense que les mots ne servaient à rien, qu’il ne nous serait d’aucune utilité. Ce même jour, je savais ce qu’il voulait faire, je savais ce dont il avait envie et où il désirait m’emmener. Je n’avais pas peur, je me laissais faire, le suivant en toute confiance.
Il m’emmena chez lui, dans un petit pavillon. Il me serra un peu plus fort contre lui en me prenant par la taille et me fit traverser la maison, jusqu’à sa chambre. Il avait déjà tout préparé. La chambre était magnifique, le lit couvert de étales de roses et entouré de mille bougies parfumées, la lumière tamisée donnait un effet presque irréel, tout semblait sorti de l’irréel, même notre amour. Il m’attira un peu plus à lui et m’embrassa, m’embrassa encore, sur la bouche, sur les yeux, sur le front. Il savait. Oui, il savait. Comment, je n’en savais rien, mais il savait que ce serait ma première fois, et il ne voulait pas brusquer les choses. Il voulait savoir si je voulais vraiment, si j’étais vraiment prête, alors il alla tout doucement, avec ses gestes pleins de douceur, d’attention. Pour lui montrer que je n’avais pas peur, que je le désirais autant que lui, je me montrais très généreuse en matière de baisers, m’appliquant à lui rendre ses caresses. Il me prit la tête entre ses douces mains et plongea ses yeux dans les miens. Je crus que j’allais défaillir devant tant d’amour. Par ce regard, je le compris, il m’offrais son amour éternel, il m’avouait son amour, et me disait que rien ne serait plus jamais pareil, que plus rien jamais ne pourrait plus nous séparer. D’un baiser, je le remerciais, et ensuite, il me fit l’amour avec tant de tendresse, tant d’amour, tant de désir, d’envie que j’en avais les larmes aux yeux. Ce fut le plus beau moment de toute ma vie. Je n’avais pas mal, je ne voulais rien d’autre, et quand nous eûmes terminé, tremblants d’émotion, il me prit dans ses bras et nous nous endormîmes, lovés dans les bras l’un de l’autre, le sourire aux lèvres. Je n’étais pas rentrée chez moi cette nuit là, et je m’en fichai, j’étais tellement mieux en sa compagnie... Je ne rentrai chez moi que tard après le déjeuner, et il me tardait déjà le lendemain, de le revoir, de le toucher. Après ce jour tout particulier, nous continuions à nous voir à notre banc, et parfois, on retournait chez lui, puis on commença à aller chez moi, pour changer. A chaque fois, ce fut de merveilleux moments que nous vécûmes ensemble, tout l’hiver passa ainsi, à vivre notre amour muet, mais passionné. J’étais heureuse, chaque moment passé avec lui était du pur bonheur, nous étions très amoureux, très passionnés, et nous le savions.
Malheureusement, le premier jour du printemps, alors que je l’attendais, à notre banc, il ne vint pas. Je priais en silence pour que ce ne fut qu’un simple retard, et j’attendis, j’attendis, j’attendis jusqu’au soir, très tard, mais il ne vint pas, il ne reviendrait plus jamais. Je revenais pourtant chaque jour, sur ce même banc, dans ce même parc, sous ce même arbre, espérant à chaque instant le voir apparaître. Je recommençais à penser, je pensais aux moments que nous avions vécus ensemble. Pourtant, malgré mon immense chagrin, je ne versai pas une seule larme. Mon désespoir était au-delà des larmes, des sanglots. Après cela, je ne pus plus jamais sourire, je passais mes journées assise, à rêver, mais quelque part dans ma tête, j’étais toujours assise sur mon banc, à attendre qu’il me rejoigne, mais il ne vint jamais plus.
Je ne connaissais ni son nom, ni son âge, je ne connaissais rien de lui, de sa vie, mais nous nous étions aimés, nous avions partagé beaucoup plus que de l’amour. Ce lien qui nous unissait était très fort, et il existe encore, quelque part en nous, il ne s’est pas atténué, il est toujours présent au fond de nous, et notre amour n’est pas terminé, il existera toujours, longtemps après notre mort, et ça, nous le savions aussi tous les deux, où qu’il soit en ce moment. Peut-être est-il déjà mort? Je n’en sais rien, je suis moi, à présent, une vieille dame, je vis dans une maison de retraite, et ma vie va bientôt s’éteindre, mais mon amour, lui, est toujours là, et il le sera toujours, pour la vie, pour l’éternité… Notre amour est éternel…
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Mélanie
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles EmptyDim 2 Avr - 17:38

Je sais, elles sont un peu longues, mais je ne vous oblige pas à les lire... Ce sont des trucs que j'ai écrits, pour moi ou pour d'autres raisons, la seconde peut paraître un peu bizarre, mais je ne sais pas du tout d'où est sortie cette histoire, sûrement du plus profond de mon inconscient... Je ne sais pas trop quoi rajouter, à vos commentaire maintenant!
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Mél
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MessageSujet: JKIL   Mes nouvelles EmptyMar 18 Avr - 20:10

:affraid: Quel courage tu as eu pour marquer tous ça :affraid:
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angélique
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles EmptyMar 18 Avr - 23:06

ya surement un copier coller dans le coin !! elle tape toujours ses histoires à l'ordi pour la plupart !
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Mélanie
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles EmptyVen 21 Avr - 17:27

Bravo Angélique, mais à un moment ou à un autre, je les ai quand même tapées mes histoires.
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cerise
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles EmptyJeu 27 Avr - 1:28

tu veux pas mettre la mienne ?
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Mélanie
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles EmptyJeu 27 Avr - 16:48

Si, bien sûr, je fais ça le plus tôt possible!
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cerise
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles EmptyJeu 27 Avr - 17:47

merci !!!!
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